Institut de recherche de l'agriculture biologique FiBL, 5070 Frick, Suisse

Les bandes fleuries régulent les ravageurs des cultures maraîchères et favorisent la biodiversité

Les ravageurs des cultures maraîchères bio peuvent être régulés grâce aux surfaces de promotion de la biodiversité. C’est ce que montrent des recherches pluriannuelles prenant comme modèle le chou, un de ses ravageurs (noctuelle du chou) et des auxiliaires (parasitoïdes des oeufs et des larves de la noctuelle). Des bandes fleuries en bordure de parcelles et des plantes compagnes à l’intérieur des cultures ont permis de favoriser les auxiliaires. Des espèces adaptées aux bandes fleuries ont été sélectionnées sur la base de la littérature spécialisée et d’expériences en laboratoire, puis testées lors d’essais en champ. Lors des essais en laboratoire, l’offre en sarrasin, bleuets ou vesces a permis de prolonger la durée de vie des parasitoïdes de la noctuelle du chou de 43 à 85%. Par rapport au témoin, le parasitage des larves de noctuelle était de 3 à 6 fois plus élevé. Dans les essais en champ, les bandes fleuries ont permis de doubler le parasitage des oeufs de noctuelle une année sur deux. Lorsque des bleuets ont été semés comme plantes compagnes dans les cultures de choux, la prédation sur les oeufs de noctuelle a augmenté de 8 à 95 % et le parasitage des larves de 35 à 68 %. La diversité des groupes d’auxiliaires à large spectre (carabes, staphylins et araignées) a augmenté en moyenne de 46 % dans les bandes fleuries. Avec des plantes compagnes, les choux ont été, une année sur deux, plus lourds de 18 % que ceux cultivés sans bleuets. Ils présentaient en outre 41 % de moins de feuilles endommagées.

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