Agroscope, Institut des sciences en Production végétale IPV, 1260 Nyon, Suisse

Le semis direct, élément d`un nouvel itinéraire cultural

La technique agricole se développe dans le sens d’une mécanisation toujours plus lourde, généralement aussi toujours plus intensive. Pour le sol, cela entraîne une déstabilisation de la structure, alors justement qu’une portance élevée serait requise pour supporter la charge des machines. Le semis direct -technique de culture sans aucun travail du sol – offre une solution à ce dilemme: il permet de ménager le sol et la qualité des eaux tout en diminuant les coûts de production, main d’�uvre comprise.<br>Le semis direct est une méthode exigeante, l’agriculteur doit en effet remettre en cause la gestion de son exploitation. Pendant la phase de transition, il faut s’attendre à des rendements variables. Ce n’est qu’après environ cinq ans qu’un nouvel équilibre dynamique s’installe dans le sol, avec une porosité retrouvée et une forte population de vers de terre.<br>Une rotation équilibrée (alternance de céréales à paille avec d’autres cultures) est décisive pour la réussite du semis direct. Il est aussi essentiel de maintenir une couverture permanente du sol, que ce soit par la culture en place ou par des restes végétaux, paille y comprise. Cela permet en effet d’assurer une intense activité biologique dans le sol tout en contrôlant la croissance des adventices – et en utilisant autant que possible des pressions minimales sur le sol.

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