Agroscope, Institut des sciences en production végétale IPV, 1260 Nyon, Suisse

Lutte biologique contre les mauvaises herbes: suivre la trace des mécanismes de résistance

Nous avons étudié les mécanismes en jeu dans la résistance quantitative de Senecio vulgaris à la rouille Puccinia lagenophorae Cooke dans une optique de contrôle biologique de la plante, selon l’approche du «system management». Le processus d’infection de P. lagenophorce sur S. vulgaris ci été étudié par microscopie optique, à fluorescence et électronique. Celui-ci a été quantifié selon l’analyse des composantes. L’étape la plus sensible de l’infection est le développement d’un tube de pénétration et d’un appressorium. C’est donc à ce stade de l’infection que la résistance a été déterminée. Des tests de la résistance à trois souches de P. lagenophorae chez trois lignées de l’hôte S. vulgaris suggère que la résistance n’est pas «race specific». Une souche aggressive de P. lagenophorae pourrait contrôler S. vulgaris tout en n’éliminant pas les différences quantitatives de résistance entre les lignées de plantes. Théoriquement, l’utilisation à long terme de la souche de rouille la plus agressive pour le contrôle biologique de S. vulgaris pourrait entraîner un accroissement de l’intensité de la résistance à P. lagenophorae. Néanmoins, comme les différences de susceptibilité entre lignées de plantes sont faibles, il est raisonnable de postuler que d’autres facteurs diminuent fou effacent les effets du pathogène sur la «Fitness» de la plante. Il n’y a donc pas lieu de remettre en cause l’utilisation d’une stratégie de lutte biologique.

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