Valeur nutritive des plantes des prairies.Composés phénoliques
Dix espèces importantes des prairies ont été cultivées séparément dans trois essais à différentes altitudes. Pendant deux années, leur composition chimique a été analysée régulièrement pendant toute la période de végétation. Cet article présente les teneurs en composés phénoliques et l’activité des métabolites secondaires des différentes espèces ainsi que leur évolution suivant l’âge des plantes. Chez les graminées, la teneur en acides phénoliques estérifiés augmente avec la richesse en constituants pariétaux et dépasse nettement celle observée chez les dicotylédones. Les composés phénoliques solubles sont au contraire généralement plus abondants chez les dicotylédones que chez les graminées. Ils sont étroitement corrélés avec l’indice d’action négative potentielle (IANP), indice mesurant le potentiel des métabolites secondaires à inhiber l’activité des enzymes responsables de la dégradation des parois cellulaires. Les espèces présentant les plus faibles IANP sont les ray-grass (L. perenne et L. multiflorum), le trèfle blanc et la luzerne. Les indices les plus élevés ont été observés chez la dent-de-lion (Taraxacum officinale) et l’anthrisque sauvage (Anthriscus sylvestris). Chez ces deux espèces, un effet négatif sur la digestibilité de la matière organique n’est pas exclu.
Version intégrale PDF
Valeur nutritive des plantes des prairies.Composés phénoliques