Agroscope, Institut des sciences en production végétale IPV, 1260 Nyon, Suisse

Dix années de d`analyse des sulfates dans les eaux de drainage sous grandes cultures dans douze lysimètres

Les cultures mises en place étaient le blé d’automne, le blé de printemps, l’orge d’automne, le colza, le maïs, la pomme de terre, la betterave et la prairie temporaire. Un engrais vert fut systématiquement mis en place avant les cultures de maïs, de pomme de terre et de betterave. Les résultats de plus de 250 prélèvements d’eau ont permis d’approfondir les connaissances sur la dynamique des sulfates dans le sol . La concentration en sulfates ne fut pas autant influencée par la saison que ce ne fut le cas pour les nitrates. Les pertes en sulfates par lixiviation furent du même ordre de grandeur que celles en nitrates (entre 50 et 90 kg S/ha par année, moyenne de 1992 à 2000) et furent influencées fortement par les apports. Le bilan de soufre a présenté un déficit de l’ordre de grandeur de 70 kg S/ha par année. Les conclusions suivantes sont tirées: 1. Choisir des engrais minéraux d’une teneur suffisante en soufre pour compenser le déficit dans le bilan pour les exploitations sans apport de soufre sous forme d’engrais organiques et 2. Tenir compte d’une mobilité élevée des sulfates dans les sols en épandant l’engrais le plus tard possible.

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