La maladie des taches auréolées: susceptibilité des variétés de blé et lutte

Le champignon pathogène Pyrenophora tritici-repentis (anamorphe Drechslera tritici-repentis DTR) est à l’origine de la tache auréolée du blé, une maladie qui connaît une forte recrudescence depuis cesdernières années en Europe. En Suisse, la maladie n’avait qu’une faible importance jusqu’à présent. L’augmentation du semis direct et du travail du sol sans charrue créent des conditions favorables à la diffusion de la maladie DTR. En effet, les résultats des études sur la santé des semences de la FAL montrent bien que le taux d’infestation au DTR des semences de blé a nettement augmenté au cours des années 1999 à 2000. Pendant trois ans, nous avons examiné la susceptibilité de 18 à 20 variétés de blé d’hiver et l’efficacité des fongicides à base de Strobilurines et de Triazoles dans des essais en plein champ. Pour réaliser des infections artificielles, nous avons pris de la paille de blé naturellement infectée. Arina, une variété présentant une très bonne résistance contre les fusarioses et les septorioses, a montré la meilleure résistance contre DTR, suivie de Taneda et de Pegassos. Terza, Habicht et Greif étaient fortement susceptibles et ont montré des pertes de rendement moyennes de 30 % à 36 % tandis que les pertes pour Arina, Camino, Tamaro et Titlis n’étaient que de 10 à 11 %. Bien que la maladie des taches auréolées puisse être combattue efficacement avec les fongicides examinés, nous recommandons de suivre un assolement approprié, de semer une variété de blé avec une bonne résistance et de prendre des mesures pour la dégradation des pailles de blé. Avec cette approche intégrée, le risque de pertes de rendement dues au DTR peut être réduit efficacement, également dans des systèmes de culture avec travail du sol sans charrue.