Haute école suisse d`agronomie, Zollikofen

Atteintes physiques à la structure du sol lors de la récolte de betteraves sucrières

En Suisse, la récolte des betteraves sucrières s’effectue essentiellement à l’aide de récolteuses intégrales tractées à deux rangs ou de récolteuses automotrices à six rangs. La multiplication des passages des engins tractés ou la pression des pneus de plus de 10 tonnes des récolteuses automotrices, ajoutées à des conditions de récolte souvent défavorables et des terrains humides en automne, font régulièrement craindre des atteintes à la structure des sols à la suite de compactions.Deux parcelles de betteraves sucrières situées sur un site aux conditions pédologiques homogènes (limon sableux profond) ont été comparées, l’une étant cultivée depuis des années en semis direct et l’autre régulièrement labourée. Pendant et après les passages des machines mentionnées ci-dessus, les mesures suivantes ont été effectuées: la pression au sol a été déterminée à l’aide de sondes Bolling, et des cylindres de sol intacts ont été prélevés pour mesurer la densité apparente, le volume des pores, la perméabilité à l’air et la stabilité de la structure. Le sol labouré, à la structure plus fragile, a été perturbé jusqu’à une profondeur de 60 cm par les deux méthodes de récolte; on n’a toutefois pas observé de différence notable entre les deux méthodes utilisées. Le système cultural du « semis direct » pratiqué depuis des années a permis d’augmenter la stabilité structurelle et d’apporter ainsi une contribution importante à l’amélioration de la portance du sol.

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