Sels anioniques dans l´alimentation de la vache laitière

Dans un essai d’alimentation de la vache laitière, les effets de l’apport de sels anioniques ainsi que de différentes concentrations de calcium sur le métabolisme minéral ainsi que sur le bilan acido-basique de la vache ont été étudiés durant la période puerpérale. Dès le 263ème jour de gestation, 24 vaches de race Holstein ont été réparties de façon équilibrée dans les quatre traitements expérimentaux (n=6). Deux groupes reçurent une ration à faible concentration en calcium (3 g/kg MS), les deux autres groupes une ration à haute concentration en calcium (7 g/kg MS). Un des deux groupes de chaque ration alimentaire (respectivement 3g Ca /kg MS et 7g Ca /kg MS) reçut en complément des sels anioniques. Indépendamment de la concentration de calcium dans la ration, l’ajout de sels anioniques a augmenté l’excrétion de calcium dans l’urine avant le vêlage; ceci sans toutefois modifier la rétention calcique durant la période pré- ou post-partum. La rétention de phosphore fut au contraire diminuée par les sels anioniques avant vêlage. La majorité des paramètres sanguins étudiés ne furent pas modifiés par les concentrations de calcium ou l’ajout de sels anioniques; l’excès de bases et la concentration de bicarbonate font exception à cette règle. Cela démontre une faible acidification du métabolisme lors de la distribution d’une ration à faible concentration en calcium associée à un ajout de sels anioniques. Lors de ce procédé expérimental, la valeur du pH urinaire au moment du vêlage était significativement plus basse que celles des autres traitements expérimentaux (7.0 vs 8.5). Cependant, la faible acidose provoquée par une ration faible en calcium et un ajout de sels anioniques ne permet pas d’établir un effet prophylactique avéré contre la fièvre du lait.