Station de recherche Agroscope-Liebefeld ALP, rte de la Tioleyre 4, 1725 Posieux

Influence d`un déficit énergetique sur la composition du lait

Un essai a été mis en place dans le but d’étudier l’effet d’un déficit énergétique de l’ordre de 15 MJ par jour pendant deux semaines sur la composition de la matière grasse du lait. Vingt-quatre vaches en début de phase de pleine lactation ont été réparties en deux variantes après avoir été nourries selon le même régime (foin, mélange d’ensilages d’herbe et de maïs, pommes de terre, concentrés énergétique et protéique, aliment minéral) et gardées dans les mêmes conditions depuis le vêlage. Dans la variante C (Contrôle), les vaches ont été nourries selon les recommandations, alors que dans le groupe D (Déficit), les vaches ont été mises progressivement en situation de déficit énergétique pour atteindre un bilan énergétique de -15 MJ/jour sur une durée de deux semaines. Cette phase a été suivie par deux semaines de retour à un approvisionnement selon les recommandations. Durant la phase de déficit, le poids vif, le BCS (body condition score ou note d’état corporel), la production laitière et le taux protéique ont diminué alors que le taux de matière grasse et d’urée dans le lait ont augmenté. Tendanciellement, par rapport aux valeurs mesurées durant la phase d’adaptation, la composition de la matière grasse du lait a été modifiée sous forme d’une augmentation des acides gras (AG) longs (C18 et plus), parmi lesquels principalement l’acide oléique (C18:1c9 ) ainsi que la somme des AG oméga 3. Proportionnellement, on observe une baisse des AG saturés au profit d’AG mono- et polyinsaturés. La plupart des effets constatés durant le déficit sont partiellement ou entièrement réversibles après deux semaines de retour à une alimentation conforme aux recommandations.

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