Champignons mycorhiziens arbusculaires, bioindicateurs dans les sols agricoles suisses
La plupart des plantes cultivées et sauvages vivent en symbiose avec un groupe bien spécifique de champignons, les champignons mycorhiziens arbusculaires (champignons MA). Ces derniers occupent des fonctions importantes dans tous les écosystèmes colonisés par les végétaux. Ils forment un réseau très développé de filaments mycéliens dans le sol et transmettent aux plantes les éléments nutritifs essentiels. Ils protègent ainsi les végétaux du stress et de la sécheresse et réduisent les pertes d’éléments nutritifs du sol. Ils peuvent limiter l’érosion grâce à leur structure vivante et ainsi augmenter la stabilité des écosystèmes. Les champignons MA semblent particulièrement bien convenir comme bioindicateurs, car ce groupe de champignons, avec 230 espèces connues, reste relativement petit et comprend à la fois des espèces courantes et des espèces rares. En Suisse, plus de 100 champignons MA ont été recensés à ce jour, dont plusieurs espèces particulières qui réagissent fortement à l’intensité et au mode d’exploitation des terres et/ou aux caractéristiques du sol (par exemple Glomus sinuosum et Acaulospora paulinae). Ces espèces conviennent dès lors très bien comme bioindicateurs. D’autres espèces existent dans presque tous les types de sol et peuvent être qualifiées de généralistes (par exemple Gl. fasciculatum et Archaeospora trappei).
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Champignons mycorhiziens arbusculaires, bioindicateurs dans les sols agricoles suisses