Station de recherche Reckenholz-Tänikon ART, 8046 Zurich

Les défis du monitoring environnemental des plantes génétiquement modifiées

Selon la loi suisse sur le génie génétique, la culture des plantes génétiquement modifiées (PGM) doit s’accompagner d’un monitoring environnemental. Celui-ci devrait permettre de déceler au plus tôt les effets néfastes pouvant s’exercer sur l’environnement et de prendre les éventuelles mesures qui s’imposent. Dans ce même contexte, les autorités doivent être en mesure d’identifier les changements environnementaux et de les classifier parmi les types de dommages causés à l’environnement. Un tel monitoring n’est adéquat que s’il réduit les incertitudes pouvant encore subsister après l’appréciation des risques engendrés par les PGM. Du point de vue scientifique, quatre difficultés se posent lors de telles décisions. Les trois premières concernent les limites propres aux méthodes de saisie des données. La quatrième résulte de l’évaluation controversée de l’impact des PGM sur l’environnement. Ainsi par exemple, on ne sait pas clairement aujourd’hui quels changements environnementaux doivent effectivement être considérés comme des dommages. Nous analysons dans cet article les quatre défis posés par ces difficultés et proposons des stratégies visant à les relever. Quant aux incertitudes pouvant subsister, il vaudrait mieux les examiner pendant l’appréciation des risques, avant l’octroi de l’autorisation. Les autorités chargées de cette dernière démarche devraient aussi reconnaître les limites des programmes de monitoring dans les décisions à prendre pour la culture de PGM.

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