1ETH Zurich, Institut für Agrarwissenschaften, 8092 Zurich, Suisse

Le système de pâturage influence le poids d’abattage et la qualité de la viande d’agneaux d’alpage

En Suisse, la production d’agneaux d’alpage est soutenue par des paiements directs qui dépendent du système du pâturage. Ainsi, le pâturage tournant est mieux subventionné que le pâturage permanent. Une expérience a été conduite afin de comparer ces deux systèmes de pâturage en termes de performances d’engraissement et de qualité de la viande d’agneaux d’alpage. Cinquante- cinq agneaux mâles castrés (36,2±4,2 kg et 27±3 semaines) de deux races suisses (Moutons d’Engadine, ME; et Nez Noir du Valais, NN) ont été engraissés soit sur un pâturage riche en nutriments (Festucetum rubrae) soit sur un pâturage pauvre en nutriments (Geo montani-Nardetum). Ces deux types de végétations étaient disponibles soit comme pâturage tournant soit comme pâturage permanent. Six à sept agneaux étaient présents par race, type de végétation et système de pâturage. Le gain de poids, le rendement carcasse et la conformation de la carcasse (CHTAX) étaient supérieurs dans le système de pâturage tournant par rapport au système de pâturage permanent, pour les deux races. Néanmoins, le type de végétation a eu une plus forte influence que le système de pâturage sur le gain moyen quotidien et le poids carcasse. La qualité de la viande a été influencée par le système de pâturage. Les ME du pâturage tournant ont eu une perte d’eau à la cuisson supérieure et une force de cisaillement inférieure aux ME du pâturage permanent. Pour les NN, l’écart des forces de cisaillement était moins prononcé. Considérant les subsides plus importants, les meilleures performances des animaux et la qualité supérieure de la viande pour certains aspects, le pâturage tournant est donc le système de choix pour engraisser les agneaux d’alpage.

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