Effets de mélanges de semences sur la diversité génétique et la performance
Des mélanges de semences de plantes sauvages sont souvent utilisés pour ensemencer des surfaces renaturées, notamment pour augmenter la diversité des espèces. Mais les conséquences de tels mélanges sur la diversité génétique et sur la performance sont souvent peu claires. La diversité génétique de populations naturelles et de populations issues de semis de la silène fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi) a été étudiée en Haute-Argovie, sur le Plateau suisse. En outre, les effets de la diversité génétique, de l’origine et des conditions environnementales sur la croissance et la capacité de survie des plantes ont été mesurées en plein champ, en jardin d’essai et en chambres climatiques. La diversité génétique de ces deux types de population ne se distingue presque pas, mais le taux de consanguinité est significativement plus élevé dans les populations semées que dans les populations naturelles. La composition des deux types de populations est également très différente. Les plantes issues de graines obtenues directement chez les producteurs ont fleuri moins souvent et tendanciellement plus tard que les populations naturelles. Mais sinon, l’origine ou la diversité génétique n’influencent pas la performance des plantes. En conclusion, l’ensemencement avec des mélanges de semences est une mesure adéquate, surtout lorsque la production de semences s’effectue sur une base génétique suffisamment large. Dans ce cas, pratiquement aucun effet négatif sur la performance n’est attendu. Mais lorsque c’est possible, la colonisation naturelle à partir de l’espace environnant est préférable.
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