Agroscope, Institut des sciences en durabilité agronomique IDU,Suisse

Effets à long terme d’une conversion à l’agriculture biologique

Toujours plus d’exploitations agricoles conventionnelles (PER) étudient la possibilité d’une conversion à la production biologique. Se pose alors la question de l’évolution des rendements et des prestations écologiques. Les effets d’une longue pratique des techniques biologiques sur l’évolution des rendements, de la flore adventice, de la biodiversité et de la fertilité des sols ont été peu étudiés jusqu’ici. Afin de répondre à ces questions, 34 parcelles ont été choisies, réparties en quatre groupes d’exploitations: conventionnelles (PER), converties récemment au mode de production biologique, «jeunes» et «anciennes» exploitations biologiques. Cette étude montre que la pratique des techniques biologiques à long terme fournit des rendements en blé d’automne plus faibles qu’en exploitation PER; les rendements n’ont toutefois pas fléchi au cours des années. La pression des mauvaises herbes n’a pas systématiquement augmenté, même après plus de 15 ans d’agriculture biologique. Cependant, la situation malherbologique varie beaucoup d’une parcelle à l’autre et, sur certaines parcelles, des mauvaises herbes particulièrement résistantes posent problème. L’étude montre qu’après une conversion, dans les conditions suisses, les pratiques biologiques de longue durée dans des exploitations mixtes n’ont pas d’effets négatifs ni sur les rendements ni sur la fertilité des sols.

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