Les céréales à paille hybrides progressent
Pour les céréales autogames comme le blé et l’orge, le manque de retour sur investissement assombrit les perspectives des variétéstraditionnelles. En Europe, après des décennies de statu quo relatif, un renouveau en faveur des hybrides se fait présent. Pour les espèces allogames comme le maïs, le colza ou le seigle, la production d’hybrides, basée sur des systèmes génétiques, a déjà permis une production de semences hybrides bon marché. Un tel système est à présent disponible et efficace pour l’orge, mais pas encore véritablement dans le blé. En règle générale, pour produire des hybrides on croise deux lignées homozygotes, mais l’homozygotie n’est atteinte qu’après sept générations d’autofécondations. Pour beaucoup de céréales, on peut raccourcir ce processus en une étape en régénérant des plantes à partir de cellules germinales haploïdes et en doublant leurs chromosomes. Les plantes «haploïdes doublées» (HD) obtenues sont alors génétiquement identiques à des lignées autofécondées. Dans les espèces autogames, on s’attend à trouver plus difficilement une forte hétérosis (une performance supérieure aux parents), car ces espèces ont déjà une performance qui a été optimisée. Cependant, on observe depuis quelques années un retour de grandes firmes dans la sélection du blé et de l’orge. Pourquoi? Au niveau du G20, une initiative internationale en collaboration avec de grandes entreprises a réapprécié le statut du blé, qui avait été quelque peu négligé ces dernières décennies. Ces entreprises n’investiront à long terme dans la sélection du blé que si les taux de renouvellement de semences sont prévisibles. Pour les petits programmes de sélection, la question se pose de savoir comment s’adapter à cette évolution
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