1ETH Zurich, Institut für Agrarwissenschaften, 8092 Zurich, Suisse

L’avenir de la sélection du blé

En Suisse, la sélection publique possède une longue tradition de création de variétés de haute qualité boulangère. Il reste à en améliorer le potentiel de rendement. Dans le reste de l’Europe, où la sélection est presque exclusivement privée, le rendement a été l’objectif prioritaire pendant plus de 100 ans. La qualité boulangère n’a été longtemps qu’un objectif secondaire. Le progrès de rendement des blés fourragers est d’environ 1 % par an, mais pour garantir une sécurité alimentaire globale, il devrait être de 2,5 %. Pour y parvenir, des investissements bien plus importants seraient nécessaires, alors que les royalties pour cette espèce sont encore faibles. Dans certains pays, le taux de renouvellement de semence n’est plus que de 50 %. Dans cette situation, on ne peut espérer d’importants progrès de sélection, d’autant plus que l’indice de récolte – la part du grain par rapport à la matière sèche aérienne de la plante – a probablement atteint son optimum, avec plus de 50 %, et a perdu son rôle comme moteur du progrès. Une autre voie propose le doublement de l’efficacité photosynthétique. Néanmoins, cela exige la reconstruction d’un appareil photosynthétique issu de trois milliards d’années, ce qui ne sera probablement pas réalisé ces prochaines décennies. La sélection devient plus rapide et plus précise grâce aux outils de la biologie moléculaire. Pour le blé, l’utilisation de ces outils n’en est qu’à ses débuts. L’utilisation et l’intégration judicieuse de tous les moyens sont nécessaires

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