Approche économique du projet Lactobeef
Mettre à l’alpage des bovins à l’engrais a pour avantage de traiter le petit-lait et d’optimiser le nombre d’animaux sur les alpages. Dans le cadre du projet LACTOBEEF, un essai a été mené auprès de deux alpagistes du Parc naturel régional Gruyère-Pays d’Enhaut. Traditionnellement, ces deux éleveurs accueillent des vaches et génisses laitières, ainsi que des porcs qu’ils engraissent avec le petit-lait. L’essai aborde les conséquences économiques lorsque 24 et 34 bovins à l’engrais remplacent l’équivalent en génisses, pour traiter respectivement 47000 l et 46 000 l de petit-lait. Dans la pratique, l’élevage de ces bovins est compatible avec celui des vaches laitières et les éleveurs seraient prêts à continuer. L’approche «budget partiel» montre un manque économique de l’ordre de CHF 4000.– pour la saison, essentiellement lié à la maind’oeuvre (75% des coûts), soit un coût entre 8 et 9 centimes par litre de petit-lait. Le travail supplémentaire, estimé à 40 minutes par jour, avec des agencements et des pratiques optimisés, est compatible avec le travail de l’alpagiste. Les investissements sont limités (aménagements: environ CHF 1500.–) et réversibles. La mise en place de cette activité ne peut s’envisager sans l’organisation d’une filière pour fournir des bovins «buveurs» en phase de finition et assurer leur reprise et leur commercialisation.
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Approche économique du projet Lactobeef