Élevage ovin: valeurs indicatives adaptées pour l’ingestion alimentaire et les excrétions d’éléments nutritifs
Photo: Christian Gazzarin,
Agroscope
Pour planifier efficacement la fertilisation et établir le bilan des éléments nutritifs de l’exploitation, il est nécessaire de disposer de valeurs indicatives concernant la consommation de ration de base et les excrétions des animaux de rente. Dans le but d’améliorer l’évaluation des flux d’éléments nutritifs, Agroscope a adapté les valeurs indicatives relatives aux moutons.
Il est essentiel de disposer de valeurs indicatives fiables sur la consommation de ration de base et les excrétions d’éléments nutritifs par les animaux afin de planifier correctement la fertilisation et d’établir un bilan de fumure réaliste pour l’exploitation agricole. En Suisse, depuis 1998, il est obligatoire d’établir un bilan des éléments nutritifs pour l’azote (N) et le phosphore (P). Ce bilan est réalisé à l’aide de l’outil «Suisse-Bilanz».
Valeurs indicatives accompagnées de facteurs de correction en fonction de la gestion du troupeau et des performances
Jusqu’à présent, les valeurs indicatives relatives à l’ingestion de la ration de base et à l’excrétion d’éléments nutritifs étaient disponibles pour deux catégories ovines: brebis laitières et brebis allaitantes. Chaque catérogie représentait un troupeau type composé de brebis adultes, de béliers, de remontes et d’agneaux dans des proportions prédéfinies et exprimées par brebis adulte et par an.
Or, l’élevage ovin suisse est très diversifié, avec des pratiques de gestion variées et des performances animales différentes. De plus en plus souvent, les élevages se spécialisent dans une production spécifique, comme la production de lait ou de viande, pratiquent parfois l’agnelage saisonnier ou ont recours à différentes formes d’engraissement.
De nouvelles valeurs indicatives ont été définies pour l’ingestion de la ration de base et l’excrétion d’éléments nutritifs en tenant compte des catégories ovines répertoriées dans la banque de données sur le trafic des animaux: brebis laitières, brebis allaitantes, jeunes brebis âgées de 180 à 365 jours et agneaux âgés de moins de 180 jours. Des facteurs de correction adaptés à la gestion du troupeau et à la performance animale permettront désormais d’adapter ces valeurs aux spécificités de chaque troupeau.
Conclusions
- Plus la production laitière annuelle de la brebis laitière et le poids de la brebis adulte sont élevés, plus la consommation de la ration de base et l’excrétion d’éléments nutritifs sont importantes. Les valeurs indicatives les plus basses concernaient les brebis avec agnelage saisonnier en automne sur la base d’ensilage herbe-maïs en hiver.
- Une réduction des apports en phosphore serait possible dans la plupart des cas chez les brebis laitières et les brebis allaitantes. Cela permettrait de réduire les rejets de phosphore jusqu’à 16 %. Cependant, une réduction des quantités d’aliments complémentaires n’aurait guère d’effet sur les rejets d’azote.
- Plus l’âge d’abattage des agneaux est élevé, plus leur consommation de ration de base et l’excrétion d’éléments nutritifs augmentent.
Référence bibliographique
Richtwerte für Futterverzehr und Nährstoffausscheidungen von Schafen.



