Effets sur le blé d`hivers

Un essai de longue durée, mis en place sur l’exploitation agricole de Burgrain à Alberswil (LU,) a permis de comparer le rendement, la qualité et l’état sanitaire de la récolte de blé d’automne provenant des trois systèmes culturaux  « biologique »,  « PI-extensif » et  « PI-intensif ». Dans le cas du système cultural « biologique », la parcelle a été labourée et fertilisée avec des engrais de ferme. Le traitement des mauvaises herbes a été effectué à l’aide de la herse étrille. Dans le cas du système « PI-extensif », le blé a été semé sans labour, les apports de lisier ont été complétés par du nitrate d’ammoniac et les mauvaises herbes ont été éliminées à l’aide d’herbicides. Dans le cas du système « PI-intensif », la parcelle a été labourée et les apports d’azote, supérieurs de 33 pour cent au « PI-extensif », se présentaient principalement sous forme minérale. Des régulateurs de croissance ont été employés et des produits phytosanitaires chimiques ont servi à assurer le contrôle des mauvaises herbes, des maladies et des ravageurs. Aucune différence significative entre les systèmes culturaux n’a été mise en évidence pour l’infestation des grains de blé par l’agent pathogène Microdochium nivale, le temps de chute et le poids à l’hectolitre. En revanche, l’infestation par le Fusarium graminearum et la teneur des grains de blé en Déoxynivalénol étaient environ trois fois plus élevées avec le procédé  « PI-extensif » sans labour qu’avec les variantes  « biologique » et  « PI-intensif ». Pour ce qui est du rendement, la variante « biologique » a obtenu un résultat presque comparable à celui de la variante « PI-extensif », qui était pourtant significativement moins élevé que le rendement du système  « PI-intensif ». En dépit d’un rendement en grains inférieur, le système  « biologique » s’est avéré plus rentable que les deux systèmes PI grâce à des prix au producteur et à des contributions à la surface plus élevés.